D’où vient ce phénomène ?
Le terme "éco-anxiété" a été introduit en 1996 par Véronique Lapaige, médecin-chercheur en santé publique. Il englobe diverses définitions, dont celle-ci « un sentiment préoccupant, d'inquiétude, d'anxiété et d'angoisse ressenti par certains individus face aux perturbations actuelles et aux menaces pesant sur l'environnement, notamment liées au dérèglement climatique ». Cette description met en évidence l'intensité des émotions ressenties par ceux qui souffrent de cette forme d'anxiété environnementale.
Les jeunes plus touchés par ce phénomène
Nous vivons une crise écologique majeure, marquée par des catastrophes climatiques, la perte de biodiversité, l'érosion des sols... Face à cette réalité, de nombreux individus se sentent impuissants, ce qui conduit à l'émergence de l'éco-anxiété. Les jeunes sont particulièrement touchés par cette vague d'anxiété. En effet, 74% des jeunes français considèrent l'avenir comme effrayant, et 77% estiment que nous avons déjà échoué dans notre devoir de "prendre soin de la planète".
Quels sont les symptômes de l’éco-anxiété ?
Cette anxiété peut se manifester de différentes manières et varie en intensité d'un individu à l'autre. Les symptômes courants comprennent l'anxiété, l'angoisse, les attaques de panique, les troubles du sommeil, les pensées obsessionnelles et les émotions négatives telles que la peur et la tristesse. Bien que l'éco-anxiété ne soit pas officiellement reconnue comme un trouble psychologique à part entière, elle peut avoir des conséquences significatives sur ceux qui en souffrent.
Les conseils des étudiants relais santé
Face à ce phénomène, plusieurs solutions existent :
- Essayer de ne pas focaliser exclusivement sur les enjeux autour desquels nous n’avons aucune emprise directe. En adoptant le concept du cercle de préoccupation et du cercle d’influence, nous comprenons qu’il est impossible d’agir directement sur des problèmes mondiaux majeurs. Se préoccuper en permanence de ces problématiques peut être anxiogène, bien qu’elles soient importantes.
- Agir à son échelle : Face à ces problématiques, il y a des petits gestes simples qui peuvent avoir un impact tel que le compostage, la réduction des déchets plastiques au quotidien, modifier les habitudes alimentaires…
- En parler autour de soi : l’éco-anxiété étant très répandue, il est important de se soutenir. Échanger permet de ne pas se sentir seul face à ce phénomène. De plus, il existe des dispositifs d’écoute dédiés aux étudiants, comme la Nightline.
- S’engager dans des associations de protection de l’environnement : l’engagement et la prise d’initiatives permettent de se sentir utile et de pouvoir avoir un plus grand impact.
- Limiter les réseaux sociaux : on retrouve sur ces plateformes énormément de contenu sur la crise écologique, or bien qu’ils soient informatif, ils peuvent aussi être facteur de mal-être. Le but n’est pas de rejeter la crise écologique mais de s’informer correctement.
- Consulter un psychologue : Il est parfois nécessaire d’être aidé face à ce type de problématique. Il est possible d’obtenir des consultations sans avance de frais au sein du SIMPPS de l’Université de Toulouse. Plus d'infos via ce lien.